Petite rencontre [PV Stanley]

Gaelle s'ennuyait dans la cabane des filles car toutes étaient parties se balader un peu partout. Vu qu'elle enseignait le chant au Camp, elle n'entretenait des liens resserrés pour la plupart seulement avec les Connect 3 vu qu'elle ne connaissait qu'eux pour le moment. La jeune fille pénétra dans la salle de chant qu'elle découvrait. Elle s'installa au piano et commença à jouer. Elle en jouait depuis l'âge de 5 ans et elle avait toujours eu une passion pour cela mais moins que pour le chant. Elle commença à chanter Afraid une chanson qu'elle venait de composer

Just when it's getting good
I slowly start to freeze
Just when it's feeling real I put my heart to sleep
It's the memory I can see
Then this fear comes over me
Understand that I don't mean
To push you away from me

[Chorus]
Why am I so afraid to crash down and lose my heart again
I don't know, I can't see, what's come over me
Why am I so afraid to break down and lose my mind again
I don't know, I can't see, what's come over me

Pourquoi depuis le début du camp était il attiré vers cette salle, au tournant d’un arbre, une salle qui ne devrait fréquenter que très rarement puisqu’elle réservée aux apprenties chanteurs ? Lui avait été accepté ici pour le théâtre rien d’autre. Il n’avait pas postulé pour autre chose, de toute façon. Car le théâtre était sa passion depuis qu’il avait la possibilité de parler, et qu’il était assez doué. Il avait même, il y a trois ans de ça, été approché par un producteur qui voulait lui donner sa chance sur les planche, mais a l’époque il pensait encore que le basket allait lui ouvrir de grande porte. Et il ne se doutait surtout pas avoir un accident qui le priverait de ces portes…

En attendant, il était encore une fois devant la fenêtre de cette salle vide qui… ne l’était pas aujourd’hui ! Une jeune femme chantait, mais il ne la voyait pas, puisque trop bas. Il tendit quelque peu l’oreille, et la mélodie le força a s’approcher… puis a entrer discrètement dans la salle. Alors que jeune femme assise au piano terminait de jouer, il resta collé a son mur, la regardant

Jolie chanson…

La jeune fille interprétait tranquillement et sereinement sa chanson. Elle était très loin de se douter que non loin d'elle se trouver un beau jeune homme qui l'observait et l'écoutait chanter. Gaelle continua de chanter et de jouer. Lorsqu'elle chantait quelque chose se dégageait d'elle et la rendait différente. Elle savait qu'elle avait de nombreux fans mais cela lui importait peu tant qu'elle pouvait vivre de sa passion et la pratiquait pendant très longtemps.

Une fois sa chanson terminée, elle entendit une voix masculine. Elle se retourna et aperçut un jeune homme aux cheveux châtain et aux yeux bleus non loin d'elle. Elle lui sourit et baissa la tête gênée. Elle était habituée à chanter devant beaucoup de monde mais elle se sentit confuse.

Merci beaucoup, c'est très gentil. Et dis-moi tu es inscrit au Camp alors ? Tu y es pour le chant ? Oh je me rends compte que je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Gaelle, Gaelle Callow...

Le regard de la jeune femme se posa sur lui, mais elle ne tarda pas a le baisser, comme gênée. Il pouvait comprendre, car après tout qui ne le serait pas ? Mais ce que Stan ignorait, c’était son statue. De chanteuse reconnue, j’entends, et le fait qu’elle est déjà joué devant des milliers de personnes. Et aussi le fait qu’elle soit prof. Alors non, lui n’était pas gêné du tout. Il lui adressa un sourire amusé, alors qu’elle se présentait. Il s’approcha d’elle d’un pas sure, les bras croisé.

Pas pour le chant, non, a moins que ton souhait soit que je casse toutes les vitres de cette pièce, mais non !! Et… enchanté, Gaelle ! Moi c’est Stanley… ou Stan… ou bô gosse !!

Il étouffa un petit rire, bien sure sa remarque était ironique. Alors qu’il venait de s’appuyer sur le piano, il pu regarder la jeune femme de plus près. Très jolie ! Un visage singulier, et un petit je ne sait quoi qui attirait son regard et ne pouvait l’en faire décrocher…

Gaelle remarqua avec facilité que le jeune homme ne la reconaissait pas. Elle en fut plutôt contente car au moins, on ne lui parlait pas pour sa popularité mais pour ce qu'elle était tout simplement. Elle se doutait bien qu'il était élève parce qu'il n'y avait qu'elle et les Connect 3 comme professeurs déjà au Camp.

Le jeune Stanley lui dit ironiquement qu'il chantait mal. Elle rigola légèrement vu la périphrase qu'il avait utilisé. Elle l'écouta en souriant et elle n'arrivait plus elle aussi à détacher son regard de lui. Ce regard qui lui faisait penser au lagon et ce sourire indescriptible ne pouvaient que la fasciner. Puis il se présenta et elle rigola encore une fois

Et bien enchanté beau gosse ! Je sens que je ne vais pas m'ennuyer si tous les élèves sont comme toi. Malheureusement je ne te verrais pas dans mes cours puisque j'enseigne le chant au Camp...

Comment vous dire… il se sentait assez bien. Jusqu’au moment ou la jeune femme lui dit être prof. Ne me demander pas pourquoi, mais quelque chose lui paraissait alors.. Lointain. Mais indescriptible a la fois. Il garda alors son sourire, bien que faussé a son insu.

T’es cours… désolé ! Mais la chanson, pour moi c’est… non. Mais toi par contre: tout s’explique !

Pourquoi tout d’un coup les mots ne semblaient-ils plus si fluides dans sa bouche. Pourquoi cette impression de devoir faire bonne figure coûte que coûte ? Stupide me direz vous. Et je suis bien d’accord. Mais cette fois, il ne contrôlait plus rien. Et ça lui faisait un peu peur, d’ailleurs…

Gaelle le regarda en souriant et elle remarqua sans aucun problème qu'il avait changé de comportement face à elle maintenant que le jeune homme savait qu'elle était professeur. Elle sentait que tout avait changé mais elle voulait quand même continuer à lui parler. Elle ressentait quelque chose de bien étrange face à lui. Elle se sentait troublée, elle savait bien qu'une relation entre eux serait impossible mais ça n'est pas trop important. Pourquoi pensait-elle à des choses pareilles alors qu'elle ne le connaissait que depuis peu ?

Oh ce n'est pas bien grave écoute. Tu as le droit d'avoir une passion pour la comédie. J'aurais sûrement mieux fait de ne pas te dire que j'étais professeur parce que j'ai l'impression que tout a changé. Tu n'as plus l'air aussi détendu...

Gaelle esquissa un large sourire sur son visage afin de lui redonner confiance. Elle était professeur mais ils avaient tout de même le même âge alors ils pouvaient se comprendre.

Le jeune Casanova ne savait que dire, que faire pour empêcher le malaise de s’installer en lui. Il allait ajouter quelque chose pour tenter de se retaper tant bien que mal, mais elle le devança et ajouta qu’il pouvait se passionner sur la comédie. Elle le lançait sur un sujet dont il pouvait parler des heures tellement il aimait ça.. Plus que pas mal de chose en se bas monde, a mon avis. Il lui répondit donc, souriant de ne pas être en terre inconnu en lui parlant de sa passion.

Attention, si tu commence a me lancer là-dessus, tu en as pour toute la nuit !! Mais oui… la comédie pour moi c’est… une liberté. Sur scène je peux être qui je veux, j’oublie tout, je n’ai qu’a me concentrer sur mon personnage, l’émotion que je veux donner. Ce n’est pas aussi dure que… d’être soi même, peut être

Alors qu’il faisait une pause, elle lui dit sentir une légère gène dans son attitude. Bien entendue, elle n’avait pas tord, mais ça… il n’allait pas le dire. A quoi bon ? Ca venait de lui, elle n’y était pas vraiment pour grand-chose et ne pourrait rien faire, alors tant pis ! Il se passa une main légèrement nerveuse sur la nuque, avant de l’enfoncer dans sa poche de jean.

Non non, tout ça bien, j’ai juste peur que tu m’envoie en colle ou un truc du genre pour mauvaise conduite !!!

La jeune Gaelle était elle aussi mal à l'aise à présent. Elle n'avait aucune objection à faire, il avait tout à fait le droit de se passionner pour autre chose que le chant même si elle aurait accepté sans aucun souci de lui donner des cours. Le jeune Stanley commença à lui parler et il lui dit que si elle le lançait sur le sujet de la comédie, il parlerait pendant des heures. Elle l'aurait écoutée parler une éternité si cela avait été possible mais elle resta naturelle et l'écouta.

Ben ça ne me gêne pas d'en parler toute la nuit. Je ferais quelque chose pour changer, j'avoue que j'ose pas faire grand chose avec les paparazzis. Ca m'énerve de ne jamais pouvoir faire ce que je veux d'ailleurs. Ce que tu ressens en jouant, je le ressens moi aussi mais en chantant. J'écris ce que je pense et ce que j'ai vécu puis ça me fait du bien d'en parler. J'ai l'impression de me confier en quelque sorte. Etre soi-même n'est pas toujours simple, je le sais bien.

Le jeune homme s'arrêta après qu'elle ait dit ressentir une gêne dans l'air. Elle le remarqua encore plus quand le jeune homme se frotta la nuque avec sa mainet la mit dans sa poche de jean. Elle le regarda en souriant pour l'apaiser puis reprit

J'ai pas l'intention de te punir pour quoi que ce soit. J'ai ton âge et je sais donc ce que tu peux penser et faire. Je ne prendrais absolument rien de mal même si tu me fais un reproche ou une appréciation au contraire. Je pourrais m'en souvenir et m'améliorer. Je prends absolument rien de mal...

Elle ne semblait pas effrayer par ce que disait le jeune homme, pas comme certaines de ces jeunes femme New Yorkaises qu’il avait pu rencontré lors des dîners où son père l’avait traîné de force pour qu’il voit de ses yeux la ‘société’. Elles semblaient se ficher comme de le Pape de se qu’il disait, commençant a ouvrir de grand yeux en se rendant compte qu’il pouvait faire preuve d’esprit. Alors elles paraient, ou alors elles restaient pendues a son bras toute la soirée, heureuse d’avoir enfin trouver quelqu’un qui pourrait parler a ‘Papa’. Mais lui, non, ça ne l’intéressait vraiment pas. Il voulait être compris, qu’on lui réponde, pas simplement qu’on hoche la tête… et il savait qu’ici, il trouverait ce genre de personne. Dans cette salle, même.

Tu me changes des filles de New York, tu sais ?… C’est bien !… Et bien sure, la célébrité a ses mauvais côtés, j’imagine que ça doit pas être facile tout les jours. Mais tu es sure au moins que se que tu fais est bon ! Tu as la chance de parcourir le monde avec pour seul bagage ce que te pousse a te lever le matin ! J’adorerais ça…

Mais se requête… non, il ne pourrait sûrement pas. Il n’a pas la famille qu’il faut, pour ça. Mais, la voix de la jeune femme le sortie de ses pensées, il esquissa alors un sourire amusé, légèrement charmeur, alors qu’il pivotait lentement sur le côté, ajoutant a sa parole un clin d’œil

Attention a se que tu dis, je pourrais te prendre aux mots…!

Il fit alors quelques pas, dos a elle, les mains dans les poches, regardant le miroir qui prenait tout un mur, tel que dans une salle de danse, avant de s’asseoir par terre, de nouveau face a elle, sont regard captant celui de Gaelle au passage.

Gaelle l'écouta attentivement et il la compara aux jeunes demoiselle new-yorkaises que le jeune homme a eu l'occasion de rencontrer. Elle lui sourit alors puis il lui dit qu'il comprenait parfaitement et que la célébrité ne devait pas être facile tous les jours. Cela était très largement vrai parce qu'elle ne pouvait presque rien faire à cause de cela. Elle avait dit que ses chansons parlaient d'elle et de ce qu'elle avait vécu. Il ne semblait pas convaincu que cela était forcèment bon mais la jeune fille s'arrangeait pour ne pas révéler que les chansons parlaient d'elle et n'étaient pas des inventions tout simplement.

Et bien je suis contente de ne pas être comme les jeunes new-yorkaises. A la base, je ne viens pas d'un milieu aisé. Avec la chanson, je gagne de l'argent je suis d'accord mais ce n'est pas du tout pour cela que j'aime ça, j'adore juste parce que ça me permet de m'évader du quotidien pas forcèment passionnant que je vis. Je ne sais pas si c'est bon mais tu es le seul à savoir qu'elle parle de moi. C'est bizarre parce qu'en parlant avec toi, j'ai l'impression de te connaître depuis toujours.

La jeune fille l'écouta reprendre la parole tout en souriant de nouveau. Le jeune Stan lui sourit lui aussi et elle eut l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds. Elle reprit ses esprits et l'écouta parler. Elle se leva du siège du piano et s'asseya par terre à côté de lui. Ca lui semblait beaucoup plus convivial. Certaines personnes n'auraient jamais aimé s'asseoir d'une telle manière. Visiblement les jeunes filles qu'il avait fréquenté étaient ainsi. Elle se cala bien le dos apposé au mur.

Et bien prends-moi aux mots si ça peut te faire plaisir. Quand je le dis, c'est que je le pense. Ca ne me gênerait vraiment pas, j'adore écouter les gens parler de ce qu'ils aiment et tu sembles avoir pleins de choses à m'apprendre sur la comédie.

Apparemment elle n’avait pas eu une vie très simple dans son enfance, pas forcément tragique, mais simple. Peut être se qu’il aurait fallut au jeune homme qui avait toujours tout eu sur un plateau. Mais là n’étais pas le problème, regardant dans les yeux de la jeune femme il pouvait y voir tout un monde s’illuminer au rythme de ses mots. Elle adorait le chant, elle se trahissait elle-même de par son regard. Une bonne trahison, pour une fois. Souriant alors a sa nouvelle connaissance, il haussa légèrement les épaules.

D’où tu viens ne signifie pas qui tu es. Regardes tout ces petits bourges qui naissent une cuillère en or dans la bouche: ils ne sont pas les meilleurs personnes au monde, malgré une éducation qui se doit d’être irréprochable de par leur condition. Et puis… bon, je dois avouer que je ne connais pas tes chansons, mais si tu es là ce n’est pas pour rien je pense… et le peu que j’ai entendue me paraissait très… sincère. Ça manque a certains artistes de nos jours

Alors elle dit sembler le connaître depuis toujours au fils de leur conversation. Pour seul réponse, il sourit légèrement en baissant la tête, la relevant quelques secondes plus tard. Alors qu’elle se levait pour prendre place a côté de lui, il regarda la jeune femme s’approcher, admirant plus que son physique, comme il en avait prit l’habitude. Elle avait… quelque chose. D’indescriptible. De particulier. D’agréable. Relevant alors son genoux droit vers son torse, appuyant son bras contre celui-ci alors que sa jambe droite s’allongeait, il reprit, étouffant un léger rire.

Je ne sais pas si j’ai pleins de chose a t’apprendre mais… je peux déjà te dire que chaque théâtre a sa particularité, une sorte… d’âme, qui le rend particulier, qui donne a ceux qui prennent le temps de chercher plus loin le courage de se mettre devant le public et de jouer, avec ses tripes, sans parler de textes ou de trame a suivre, plus de scénario, de lumière, de réplique. Juste nous, le public, et le théâtre. Le texte coule alors a flot, mais n’est plus que secondaire. On peut dire n’importe quoi, les gens seront toujours fascinés, du moment qu’on le dit bien…

Peut être s’emportait-il, peut être allait elle le prendre pour un fou tellement il paraissait passionné par ses propos, mais… c’était sa vie. Alors quitte a la vivre, autant la vivre a fond, comme diraient certains.

Gaelle l'écouta toujours avec attention. Elle était tout simplement subjuguée par le jeune homme, ça ne lui était pas arrivée depuis longtemps. Elle ne trouvait rien à redire sur lui. Peut-être était-ce parce que c'était leur première rencontre mais elle était ravie d'avoir une conversation aussi interessante. Elle n'en avait pas eu depuis un grand nombre de fois. Elle le regarda en souriant maintenant qu'elle était assise à côté de lui. Quelque chose en lui l'attirait mais elle garda tout de même le contrôle. Elle reprit la parole en disant donc

Oui je le sais parfaitement. Il y en a de plus en plus qui naissent ainsi. Je n'ai absolument rien contre eux, ils sont nés avec tout ce dont ils avaient besoin dès le départ. J'ai ,appris à m'enrichir toute seule et je ne m'en plains pas. Je ne peux pas dire que ça m'a réussi mais j'en ai pas du tout honte. Merci de reconnaître ma sincèrité, c'est ce que j'essaie de faire passer à travers mes chansons. Si tu le ressens, c'est que ça doit fonctionner alors. Je t'en chanterais d'autre un jour... enfin... si ça t'intéresse... je veux pas t'obliger non plus.

La jeune fille remarquait sans aucun problème qu'il la dévorait du regard mais elle ne pouvait pas lui en vouloir puisqu'en réalité, elle faisait la même chose mais peut-être un peu plus discrètement. Elle esquissa de nouveau un sourire sur son visage comme elle n'arrêtait pas depuis qu'elle était avec lui. Elle le regarda fixement et dans les yeux un petit moment pendant qu'il faisait son monologue sur le théâtre. Elle était interessée par ce qu'il disait bizarrement, elle qui ne se souciait pas autant de la comédie habituellement. Elle prit la parole en suite et dit

Il y a l'air d'avoir une ambiance bien particulière. On doit ressentir à peu près pareil que lorsque moi ou les Connect 3, on se produit sur scène. Enfin moi j'adore le trac qu'on ressent avant de monter sur scène et l'adrenaline qui monte. Ca donne une sensation très particulière je trouve...

Il s’amusait a critiquer les gens dont en fin de compte il faisait partie. Son père était un riche avocat New Yorkais et sa mère une femme beaucoup trop occupée pour appeler réellement ça une mère de nos jours. Bien sure, il n’avait jamais manqué de rien, ni lui ni son frère et sa sœur, mais il avait appris a voir ceux qu’il côtoyait tout les jours autrement. Non pas comme des stars des beaux quartiers. Mais comme des êtres humains a l’ego surdimensionné. Et parfois encore, il était comme eux.

J’ai appris a essayer de prendre plus que ce que l’on me donnait. Enfin, autre chose que tout l’argent et les cadeaux que mes parents me laissait, a vrai dire. Oui… je suis de cette jeunesse dorée de Manhattan. Désolé de te décevoir ! Mais… tu sais quoi ? Je vais te raconter quelque chose. Il y a… 7 ans de ça, environ, j’ai fait si on veux une sorte de fugue. Je suis partie de chez moi en fin de soirée, a la période de Noël. Et j’ai marché. J’ai atterrit dans un quartier qui m’était complètement inconnu. A y repenser, ça devait être dans le Bronx, puisque je me souvient être passé devant le Yankee Stadium. Bref, J’avais froid et j’étais transis de peur, trop de changement d’un coup. Alors j’ai vu la seul chose qui pouvait me redonner le sourire. Un vieux bâtiment, légèrement délabré vu de dehors, mais magnifique. J’ai poussé la porte avec appréhension, et là… je venait d’entrée dans un théâtre, les sièges étaient usés d’avoir vécu, la lumière sombre et l’odeur du bois humide aurait pu faire fuir: mais une bande de 6 jeunes était là. Sur scène. A jouer. Je ne me souvient plus de la pièce, mais je sais qu’il ne se contentaient pas de dire leur texte. Ils le vivaient. Malgré leurs vêtements, la couleurs de leurs peau, ils jouaient ensemble… L’un d’eux m’a vu. Et il m’a fait monter sur scène. Le parquet craquait sous mon poids, mais je m’en fichais. J’ai pu jouer avec eux. Une petite demi heure, le temps que mes parents arrivent, prévenu par l’une des jeunes filles. Mais ce soir là… j’ai compris pas mal de chose a vrai dire…

Un récit. Presque rien enfaîte. Une expérience vécu, simplement. Mais qui avait fait de lui quelqu’un d’autre sûrement.

Je n’ai jamais le trac. A par en entrant dans la loge. Mais une fois devant la scène, tout s’envole…

Il lui sourit, fasciné par cette univers qu’il semblait enfin pouvoir partager avec quelqu’un

Parles moi de la scène… c’est comment d’entendre les gens crier ton nom ?!

Gaelle avait terminé de parler et le jeune Stanley reprit la parole de plus belle. Elle apprit alors qu'il faisait partie de la jeunesse dorée de Manhattan et mine de rien, elle en fut très étonné puisque le jeune homme semblait très imbu de lui. Il ne se vantait pas du tout de ce qu'il avait contrairement à beaucoup d'entre eux. Il lui expliqua qu'il prennait plus que ce qu'on lui donnait et c'était un bon résonnement. Ensuite, le jeune homme décrivit une fugue qu'il avait faite il y a sept ans. Elle écouta attentivement et interessée. Visiblement, la naissance de sa passion pour la comédie était apparu ce jour-là. Le jeune garçon semblait vraiment fasciné par tout cela et ça lui donnait quelque peu en vie. Elle n'avait absolument rien à répondre à cela. Il se souvenait de tellement de détails de cette journée qu'elle en fut pratiquement étonnée. Lors de son discours, elle ne l'avait pas quitté du regard. Il s'interrompit puis reprit de plus belle en lui demandant de lui parler de la scène. De ce que l'on ressentait...

Et bien moi je ressens énormèment de choses. J'ai des noeuds dans le ventre avant de monter sur scène mais une fois que j'y suis, je suis la plus heureuse du monde. Je raffole de ces moments partagés avec le public. C'est quasiment indescriptible, tu as l'impression d'être entouré des gens que tu connais ces soirs-là. Ca fait très bizarre au départ que tout le monde connaisse ton nom mais tu te dis qu'au fond tu as réussi à faire passer ton message puisqu'autant de gens te connaissent. Ce que je préfère dans mon travail, c'est la scène dans toute sa splendeur. J'adore aussi partager ma musique avec le smusiciens, pendant les tournées, des liens incomparables se lient. Enfin je trouve cela merveilleux...

En l’entendant parler, il avait l’impression de comprendre, de se trouver lui aussi a ses côtés alors que la foule en délire n’attendait qu’une chose: qu’ils rentrent en scène. Ce fut de courte durée, le temps de quelques secondes, mais cette brève plongée dans l’univers de Gaelle lui fit le plus grand bien. Il oubliait sa condition, où ils se trouvaient, presque qui il était. Pour en revenir conscient de la chance qu’il avait. Et ce ne pouvait être qu’un cadeau.

Tu as du vivre des moments vraiment magique… je t’envie presque !

Alors il lui sourit. Comme depuis le début de leur conversation, mais peut être avec une sincérité particulière. Parce qu’il était facile de lui parler. Je ne parle pas encore de se confier, puisque vous apprendrez avec le temps qu’il met beaucoup de temps a être confiant, et a s dire ses plus profondes pensées. Mais autour de la jeune femme régnait une atmosphère qui le mettait a l’aise, et qu’il n’aurait voulut quitter pour rien au monde.
Mais le claque d’un appareil photo se fit entendre, et ils tournèrent immédiatement la tête, entendant par la suite une chute avec un léger.. Hurlement ! Stan aida la jeune prof a se relever, se dirigeant vers la porte pour aller voir dehors qui avait bien pu essayer d’atteindre la fenêtre…

Gaelle avait en quelque sorte résumé sa vie en très peu de mots. Elle lui avait fait comprendre ce qu'elle ressentait lorsqu'elle était sur scène. C'était les moments qu'elle aimait le plus au monde. Elle le regarda en souriant et au moment ou elle avait tourné la tête vers lui, ils entendèrent un bruit de flash. Ils avaient été prêts alors elle se doutait de ce qu'il y aurait demain en couverture. Probablement quelque chose du genre "La jeune chanteuse Gaelle Callow cherche l'âme soeur comme elle l'avait dit dans le magazine Teen Choice. Il semblerait qu'elle l'ait trouvé au Camp" Bla bla bla. Elle pourrait être certaine que si cet article paraissait, elle ne serait plus lâché d'une semelle et c'était impensable pour elle. Le jeune homme lui avait tendu la main pour l'aider à se lever et ils se dirigèrent vers la porte. Elle reconnut un paparazzi qu'elle voyait souvent. Elle sortit et lui prit son appareil photo. Elle regarda la photo et tendit l'appareil numerique à Stanley. Elle allait parler au journaliste.

Bon je croyais que tu avais compris Joris. C'est si dur que cela à comprendre que j'ai envie de vivre ma vie tranquillement. Tu n'arrêtes pas de m'épier, tu es le plus collant.

Et mais c'est ça la célébrité ma chérie. Il fallait t'en douter que ça finirait comme ça. Tu es jolie en plus et les garçons fantasment sur toi. Ce serait mal pour toi d'avoir un copain tu sais.

Mais qu'est-ce que ça peut te faire déjà ? Je fais ce que je veux merci. J'ai déjà des parents ça me suffit. Ensuite, je ne sors pas avec Stanley. Arrête de dire des choses pareilles où je fais un meurtre.

En très peu, trop peu peut être, de temps, le bulle qui c’était formée autour des deux jeunes artistes avait éclatée, emportant avec elle certaines choses… alors qu’ils se rendirent dehors, Gaelle reconnut le photographe qui apparemment ne cessait de la suivre. Alors qu’elle lui tendait son appareil, Stan regarda les photos en serrant les dents: plus d’une dizaines, d’eux deux, ou seuls. Il prit la carte numérique sur laquelle les photos étaient enregistrée, et la jeta de toutes ses forces vers le lac. Pas de blop. Juste la carte, coulant au fond de l’eau. Plus de photos, mais alors que le journaliste essayait de protester, Stanley lui donna fermement son appareil

Estimez vous heureux que je ne brise pas votre petit bijou.

Alors la célèbre chanteuse reprit la parole. Il gardait les yeux fixé ailleurs, comme si il ne se trouvait plus a leurs côtés depuis bien longtemps. Et c’était presque la cas. Il regarda Gaelle avant que la journaliste n’ajoute quelque chose.

Je vais y aller. Tout ça ne regarde que toi, alors… bref, tu sais où me trouver.

Peut être un peu froid. Mais il se sentait vulnérable, alors cette carapace peut être trop vite baissée était revenue. Il n’était là que pour travailler, pas perdre son temps… si c’est le perdre. Et puis elle était la prof, lui l’élève. Rien de plus… elle-même venait de le dire… Il fit quelques pas a reculons alors, se retournant par la suite, laissant le paparazzi toujours a terre et la jeune femme seuls, lui rentrant dans sa cabane, pensif.

Sujet terminé

» Viens voir le jeune homme [PV Stanley]
» Une petite danse [PV]